Sur les marchés financiers, d’aucuns ont coutume de dire que « le mois de janvier donne la tendance de l’année … ». Si cet adage se confirme, l’année 2019 sera fructueuse ! En effet, aussi bien le CAC 40, le Nasdaq que le Dow Jones ont clôturé le mois de janvier largement dans le vert ! En revanche, du côté des introductions en bourse, comme l’indiquait Laurence Boisseau, le 7 février dernier dans le quotidien Les Echos :
« En janvier 2019, 3,7 milliards d’euros ont été levés dans le monde, contre 13,64 milliards l’an dernier ».
La faute notamment au shutdown américain, la tendance semble en effet partagée au moins en Europe et Outre-Atlantique. Nous serons donc particulièrement vigilants à l’évolution des introductions en bourse cette année, surtout après la publication des résultats annuels 2018.
Outre-Manche, le casse-tête du BREXIT, enjeu de taille pour l’avenir du Royaume-Uni et de l’Union Européenne a continué en janvier. Les députés ont renvoyé Theresa May renégocier avec Bruxelles, ne voulant pas d’un back stop notamment. Berlin, Dublin et l’Union Européenne campant sur leurs positions, allons-nous vers un deuxième référendum ou une demande de report le 29 mars prochain ?
Le mois de janvier a également été animé par le plus long shutdown de l’histoire des Etats-Unis avec, pour principal point d’achoppement, la construction du mur avec le Mexique. Le président américain, Donald Trump, a désormais jusqu’au 15 février pour trouver un accord sur la construction de ce mur. Cet épisode aurait coûté 11 milliards de dollars au PIB américain, à comparer avec 23 milliards de dollars en 2013, lors du précédent épisode. Feuilleton à suivre donc …
Fin janvier, la FED _ qui laissait craindre des resserrements monétaires plus agressifs en 2019, le cycle économique américain arrivant à un stade où l’inflation risque d’augmenter, notamment du fait des pressions salariales, et la croissance de décélérer _ a revu ses hypothèses, allant jusqu’à nous laisser entrevoir un statu-quo sur les taux américains cette année. De quoi rassurer nos investisseurs, qui s’inquiétaient en effet pour la croissance, dans l’hypothèse où la FED procèderait à nouveau à plusieurs relèvements de taux en 2019 et de quoi encourager la poursuite de la hausse des marchés boursiers, la fourchette des taux directeurs américains étant actuellement de 2,25%-2,5%. Ceci n’est pas sans risques … Nous surveillerons aussi cette année le Vieux-Continent, non seulement la politique monétaire de la BCE, mais aussi l’Italie, dont le PIB, selon l’agence Istat, aurait reculé de 0,2% en quatrième trimestre 2018, après un retrait de 0,1% au troisième trimestre 2018, chiffres qui signent une entrée en récession du pays.
Rendez-vous donc en mars, après la salve des résultats annuels 2018 …